COBIOM

Description du projet

En 2020, l’ATVS a reçu un financement par le Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF) pour la mise en place du projet COBIOM “Conserver la Biodiversité dulcicole d’Oued Maden à travers une cogestion locale” durant 27 mois et qui comporte 3 composantes principales :

1. Amélioration des connaissances sur la biodiversité dulcicole.
2. Evaluation des menaces sur la biodiversité du site.
3. Renforcement des capacités du Groupe Local d’Appui à la Gestion.

Dans le cadre de la première composante, les experts de l’ATVS ont réalisés plus de 35 missions de terrain pour l’inventaire des différents groupes taxonomiques et ont réussi à recenser plus de 1100 espèces différentes dont plusieurs de ces espèces sont endémiques, classées sur la liste rouge de l’IUCN ou encore, apportent à la population locale plusieurs services écosystèmiques.

Suite à ces missions, l’ATVS a identifié quelques groupes d’espèces sur lesquels des étudiants pouvaient réaliser leurs projets de recherche académiques :

1. Les annélides de la région d’Oued Maden par Mlle Tesmine Mbarek (PFE) / Faculté des Sciences de Tunis
2. Les coléoptères saproxyliques de la région de Nefza par Mlle Jamila Bouayed (Master) / Faculté des Sciences de Sfax
3. Les coléoptères saproxyliques de la région de Nefza par Mlle Zina Nasr (Thèse de doctorat) / ISBAT
4. Les araignées dulcicoles d’Oued Maden par M. Ghassen Kmira (Thèse de doctorat) / Faculté des Sciences de Tunis
5. Etude de la dynamique et de la diversité floristique de la zone clé pour la biodiversité d’Oued Maden, et proposition d’un plan de coestion des taxa patrimoniaux prioritaires par Mlle Ibtihel Mhamdi (Master) / INAT

Pour contribuer à la conservation de l’une des espèces menacées dans le site d’étude, l’ATVS a fait appel à une experte hérpetologue pour réaliser un plan de conservation de la Cistude d’Europe (Emys orbicularis), une espèce de tortue d’eau douce classée comme étant vulnérable (VU) sur la liste rouge de L’IUCN et qui trouve à Oued Maden et sur les berges du Barrage Sidi El Barrak, l’un de ses derniers refuges en Tunisie.

Concernant la deuxième composante, l’ATVS a fait appel à deux experts pour réaliser l’évaluation des menaces sur la biodiversité de la région. Une experte a réalisé des enquêtes sur 180 familles pour étudier l’aspect socio-économique de la région et visualiser la perception de la population locale du barrage, de la biodiversité et de leurs interractions.

Une deuxième experte a réalisé une étude d’impact du barrage Sidi El Barrak sur la population locale, l’écosystème et tous les aspects qui s’y afférent. Afin d’assurer la durabilité du projet, l’équipe du projet a créée courant 2021 un Groupe Local d’Appui à la Gestion (GLAG) composé des différentes administrations : Arrondissement des Forêts, Direction locale du barrage Sidi El Barrak, Centre Territorial de Vulgarisation, Groupement de Développemet Argicole Ouechtata, Association Biatouna Nefza, l’Association Poney Mogods pour le Tourisme et des acteurs locaux, dont l’objectif est d’améliorer la gestion, à travers une approche participative, des différentes ressources naturelles de la région de Nefza et Ouechtata. Suite à la signature de la charte de création en octobre 2021, l’ATVS a mis en place une série de 4 ateliers théoriques et de 6 missions de terrain pour la formation et le renforcement des capacités du GLAG.

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